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<em>Echo</em> Cantley <em>Echo</em>

Cet article a été publié par l'Écho de Cantley Septembre 2023, Volume 35 no 3. L'Écho de Cantley a explicitement autorisé la publication de ces articles pour l'information et le plaisir nos lecteurs.


L’école d’autrefois à Cantley

Par L’école d’autrefois à Cantley (Traduction gracieusité des bénévoles de L’Écho de Cantley)

Dès les premiers jours de Cantley, la scolarité était considérée comme importante par ses fondateurs. À divers moments de l’histoire de Cantley, il y avait de nombreuses écoles primaires d’une seule pièce dispersées dans tout le territoire. Les premiers colons, dont Brown, Thompson, Holmes, Allan, Birt, Barrett, Morris, McClelland, ont fait don de terres agricoles pour la construction d’écoles. Il n’y a jamais eu d’école secondaire à Cantley.

École protestante de Cantley, vers 1959.

Au début de Cantley, on enseignait à toutes les confessions réunies dans la même école, parfois appelée école « commune », reflétant la composition de la population vivant autour de l’école et les difficultés de voyager. L’instruction religieuse était assurée par les églises. Des écoles confessionnelles ont été créées à partir du début des années 1870, lorsque le Cantley Dissentient Protestant School Board a été formé. Certains élèves ont continué à fréquenter l’école commune locale jusque dans les années 1920.

Les enseignantes étaient pour la plupart des jeunes femmes. Une fois mariées, elles devaient « prendre leur retraite » afin d’élever leur famille. Au fur et à mesure que les attitudes évoluaient, les enseignantes mariées ont été acceptées. Certains professeurs provenaient de la région. Beaucoup d’autres venaient d’ailleurs au Canada et aux États-Unis en réponse à des publicités comme celles-ci dans l’Ottawa Citizen : le 3 septembre 1919, « Teacher Wanted at Once for Wilson’s Corners School, Township of East Wakefield, Que. Postulez auprès de P. McGlashan, Sec.-Tr e a s . , Wilson’s Corners, Que. » ou le 15 août 1944, « Enseignant protestant qualifié, 10 élèves, à 15 milles d’Ottawa. Salaire de l’État proposé. Trevellyn S. McClelland, sec., Cantley, Que. »

Les enseignants de l’extérieur vivaient en pension chez les familles situées près des écoles. Parfois, le logement et la pension étaient inclus dans leur contrat, parfois ils devaient assumer leurs dépenses. L’école Ste. Elizabeth, la plus moderne, avait une résidence pour les enseignants rattachée à l’extrémité ouest du bâtiment. Parmi les centaines d’enseignants venus à Cantley, en voici quelques-uns de mémoire récente : Lola Lafontaine, Lucille Lafontaine, Yvette Chénier, Fred Holmes, Eleanor Feeney, Mary Cleary, Monica Birt, Margaret McAndrew, Edna McAndrew, Ursula Wrinn, Catherine O’Connor, Elizabeth Dumais, Alice Power, Ann Moore, Betty Shouldice, Marilyn Shouldice, Melbourne Brown, Faye Radmore, Shirley Quinn.

La majorité des premiers enseignants n’avaient pas suivi de formation formelle en enseignement. S’ils avaient un diplôme d’études secondaires et se montraient dignes de confiance, ils étaient embauchés pour enseigner toutes les classes de la première à la septième année dans une seule pièce. L’enseignant bilingue était particulièrement recherché. Un ancien a rappelé que les conseils scolaires faisaient de leur mieux compte tenu que Cantley était situé hors des sentiers battus et qu’ils n’avaient pas beaucoup d’argent pour du matériel scolaire ou des salaires concurrentiels.

Imaginez la patience et les compétences organisationnelles requises. Les enseignants du coin enseignaient souvent à leurs cousins, à leurs nièces et à leurs neveux, et parfois à leurs frères et soeurs plus jeunes. Certains neveux se souviennent que leur tante ne leur accordait aucun passedroit pour les devoirs. Mon enseignante de première année, Lucille Lafontaine, a enseigné de la première à la troisième année en anglais et en français dans la même salle. Quelle belle opportunité d’apprentissage pour les étudiants!

Tous les enseignants devaient survivre aux manigances des élèves. Un jeune garçon criait régulièrement « regarde le chevreuil dehors », ce qui menait toute la classe à se précipiter vers les fenêtres. Une fois, deux frères espiègles se sont approchés de chaque côté du bureau de l’enseignant pour obtenir de l’aide. Cela a provoqué tout un fracas lorsque tout ce qui se trouvait sur le bureau s’est retrouvé par terre tandis qu’un frère poussait lentement le coin du bureau de l’enseignant hors de sa plate-forme pendant que l’autre frère recevait de l’aide. Dégager la fumée du poêle à bois de l’école était une distraction bien accueillie par les élèves. Un jeune a compris que tourner la clé sur le tuyau du poêle et y fourrer un chiffon lorsqu’il mettait du bois dans le poêle ferait l’affaire. Nos jeunes ont été très créatifs dès leur plus jeune âge!

Si nos chers lecteurs souhaitent ajouter plus de noms ou partager d’autres histoires du temps qu’ils allaient à l’école, veuillez nous contacter : info.cantley1889@gmail.com

 

L’enseignante Eleanor Feeney (avant 1928).
Photo collection Carol (Clearey) Falardeau et Mary (Clearey) Sanscartier.
Intérieur de l’école de Wilson’s Corners et des enfants non identifiés, av.-1928.
Photo collection Carol (Clearey) Falardeau et Mary (Clearey) Sanscartier.

 

L’école St Mary’s au milieu des années 40, située aujourd’hui au 235, ch. Sainte-Élisabeth —Joyce Dean (avant), Brian et Tony Dean, Harold, Lewis, Mae Holmes, Irene McDermott, Claudette, Lola et Ethel Maisonneuve, Leonard et Agnes Burke, père Francis Brennan, Mme Maisonneuve, garçon en visite.
Affiche provenant d'une école canadienne, 1886.

 

École protestante de Cantley vers 1930 avec des enfants des familles Brown, Thompson, McClelland, Storey, Floyd, Easy et Farmer.
Vous connaissez cette école de Cantley ou ces étudiants? Communiquez avec nous à l’adresse : info.cantley1889@gmail.com

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